lundi 16 mai 2016

j'aime flâner sur la banquette…


j'ai toujours cru que marcher avec une canne me donnerait du style, un peu à la Toulouse-Lautrec… ça ne fait que ralentir la marche.
un matin trop tôt, juste en quittant l'ordinateur, mon pied engourdi a basculé, fissure de l'os et étirement sévère du ligament, une attelle pour 3 semaines. j'aurais dû m'arrêter après les conseils du kinésithérapeute, eh ben, voilà!
je savoure les journées sur la banquette, la jambe allongée, à faire tout doucement des petites choses que j'aime, plus d'urgence.
j'ai d'ailleurs façonné une canne avec le bâton en bambou qui m'a servi d'appui après l'accident. on dirait même que celle de Lautrec est en bambou… il y mettait du cognac.
la symbolique de cet accident est très claire : manque de force, de résistance face aux contraintes que présente la société marocaine et une certaine insécurité face à l'avenir…
c'est un signe qui me permet de constater que je ne suis pas encore atteinte en profondeur, l'os n'est que fêlé et n'a pas bougé, mais qu'il est temps de réagir, de partir.
l'arrêt me fait du bien.

2 commentaires:

Saga Napoli a dit…

En gros, tu te prends les pieds dans le Maroc. Je peux comprendre... Désolée pour cet accident même si tu sembles prendre les choses du bon côté. J'adore cette photo de Lautrec : une image étonnamment langoureuse, en contraste total avec celles d'Henri debout sur ses jambes atrophiées. Remets-toi bien tranquillement.

diane morin a dit…

chère Nelly, j'aurai été obligée de m'arrêter un peu et c'est pour le mieux. je me suis reposée. je vais maintenant vivre les 3 dernières semaines de mon séjour ici.