jeudi 22 septembre 2016

3 mots…


flous, gros plans, couleurs, musique, rythme… tout est pur Dolan, malgré la distribution française. la qualité des images, un cadrage audacieux, des accroches comme on en voit peu. et ce reflet dans l'iris de Louis… bravo André Turpin !
le son est un personnage à part entière, nous donnant le ton de chacune des scènes, faisant monter l'angoisse autant pour nous que pour les personnages. on s'y reconnaît d'ailleurs très facilement, portés par la musique qui ponctue les émotions : l'anxiété, la peur, la gêne… un drame qui se vit à travers les regards.
c'est la musique qui révèle ce que taisent les membres de cette famille, qui ne sait pas écouter… et qui parle, qui parle et dont l'intensité en arrive encore à l'hystérie. c'est parfois trop criard et agaçant. sauf chez Suzanne, la belle-sœur, sensible et à l'écoute de Louis, tout en silence et en nuances. Gaspard Ulliel joue très juste sans rien dire. tout chez-lui est dans l'attitude, le regard, les émotions qu'on devine et qui transmettent plus que les mots vides de ceux qui l'entourent. ses réponses se résument souvent à 3 mots…
je vais partir… j'ai un rendez-vous.