Les dunes de Merzouga . février 2006
C'est pour Fatima que j'écris ce billet. Une femme qui sait reconnaître le talent dans un trait, l'intelligence dans un mot, la sensibilité dans un geste… une autre femme de cœur.
C'est en me délectant "du couscous du vendredi" que j'ai partagé avec elle mon amour de son pays et que je lui ai dit qu'il m'arrivait d'écrire au roi, comme à un ami… à qui je raconte des faits anodins, chargés de liens qui m'unissent au sol marocain. Je lui ai communiqué mon admiration pour son œuvre philanthropique. Et je lui ai dit à quel point je sentais que mon destin était lié à celui du Maroc.
J'ai célébré mes 50 ans dans le désert, les pieds dans le sable de Merzouga, chez les Berbères. Je suis née à quelques jours de la signature du traité de l'Indépendance, en 1956. J'ai donc le même âge que le Maroc moderne.
Dernièrement, je lui ai écrit pour lui parler de ma nouvelle maison à Sidi Moussa, que j'ai rafraîchie pour travailler avec la terre marocaine. J'ai expliqué pourquoi j'ai quitté Marrakech, où les autorités n'accordent aucune importance à la violence des jeunes qui nous agressent pour manger.
Je lui écrirai sûrement encore pour lui raconter ce que je deviens au fil des ans, dans son pays.