"Steve" : Antoine-Olivier Pilon
Un film original, ça oui ! Excellent sur le plan technique, une grande maîtrise du cadre, du rythme, toujours ces ralentis qui nous font apprécier ce style très personnel, et maintenant le flou, si bien utilisé, et ces "blues"…
La précision et la qualité plastique de l'image font de certains cadrages des tableaux. Des personnages féminins forts et diamétralement opposés, joués admirablement, qui donnent la réplique à l'hypersensible écorché, très bon lui aussi. On finit même par aimer son arrogance…
Un huis clos, du Québécois pure laine, des scènes choquantes, au sens propre… crues, sans aucune fioriture, du brut de brut ! Ce ton excessif donne à l'image une couleur de violence exacerbée en nous faisant vivre le quotidien d'un trio aux prises avec une crise existentielle.
On aime, même si cette violence est non représentative de la société libérale et libérée qu'abrite le Québec. Pour échapper à cette histoire, on se dit : "c'est un film…" mais, ô combien ce film est touchant et bouleversant !
On aime, même si cette violence est non représentative de la société libérale et libérée qu'abrite le Québec. Pour échapper à cette histoire, on se dit : "c'est un film…" mais, ô combien ce film est touchant et bouleversant !
Laurence Anyways reste encore mon préféré, tout aussi atypique. Dans le même registre, il faut voir le dernier François Ozon, Une nouvelle amie, du Almodovar à la française ou du Dolan en porte-jarretelles.