jeudi 1 octobre 2020

La Déesse des mouches à feu, réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette, adapté du roman de Geneviève Pettersen.

Il a fallu que je dorme pour me faire une opinion sur le film. Il est certain qu’on en sort secoués, mais j’ai été étourdie plus que séduite.
J’y allais avec des à priori et à part la drogue et le sexe, c’est maigre. De là ce besoin d’agitation au niveau de la scénographie. C'est donc le traitement visuel donne le poids dramatique. Il y a de très beaux plans, mais c’est criard et excessif, comme les ados. La fin est prévisible, même si ça n’arrive pas du côté où on l’attend.

Je ne sais pas pourquoi il y a autant de films sur les ados, sinon pour nous faire prendre conscience de leur mal-être. Comme si tout le monde se donnait le mot. Est-ce un signal d'alarme ?

Il va de soi que ces jeunes n’ont pas le feu sacré qu’on avait, qu’ils se cherchent et qu’ils se perdent plus qu’ils se trouvent. Je constate d’ailleurs que ça touche beaucoup plus que cette nouvelle génération. Tous les marginaux qui nous ont suivis en sont ressortis écorchés et un peu perdus. On a beaucoup rêvé et eux ne veulent pas se réveiller…

À voir en ayant pris une bonne grande respiration ou après une longue marche. Heureusement, j’y suis allée à pied…


La veille, j'ai vu La bonne épouse, pour Juliette Binoche, évidemment ! Vraiment rien à en dire, si ce n'est que la femme française a décidé de se libérer, en se référant à mai 68… Vaut mieux tard que jamais.
On se demande quand même à qui s'adresse ce film, où la religieuse, Noémie Lvovsky, un peu rebelle et géniale, lance son voile à la toute fin…