samedi 12 octobre 2019

FNC


Compte-rendu des films vus lors du festival, en faisant la mise à jour de cette publication au fur et à mesure.


Vendredi 11 • ATLANTIQUE • Mati Diop • France/Sénégal/Belgique • 2019
On est ici en présence d'une société dont les croyances dépassent la réalité connue et acceptée de la majorité.
Il est question d'une fable, parce qu'il est difficile de croire aux esprits… Ce film raconte comment les esprits de gens disparus reviennent dans le corps de personnes vivantes pour exprimer leur mécontentement.

Lundi 14 • MARRIAGE STORY • Noah Baumbach • États-Unis • 2019
C'est de façon intelligente et avec humour qu'on nous présente l'éclatement d'un couple. Leur déchirement à travers les avocat-es, à qui gagnerait au détriment de ces êtres, qui semblent pourtant encore s'aimer…
Un traitement sensible, qui nous fait pourtant rire par l'absurdité des situations, qui seraient trop lourdes sans l'humour sur lequel repose la trame narrative.
Adam Driver et Scarlett Johansson sont excellent-es.

Mardi 15 . TO THE ENDS OF THE EARTH • Kiyoshi Kurosawa • Japon/Ouzbékistan/Qatar • 2019
C'est toujours poétique, mais moins « fabuleux »…
On nous fait partager la réalité d'une journaliste japonaise qui fait une reportage en l'Ouzbekistan. Dans son temps libre, elle explore les villes et se perd souvent au fil de ses péripéties, d'où le ton humoristique du film. Elle réussira à sauver une chèvre et à la libérer dans la nature.
Un film divertissant et moins pictural que les précédents.

Mercredi 16 • LES FLEURS OUBLIÉES • André Forcier • Québec • 2019
Une fable écologique, cosmique, qui se veut humoristique et un peu pathétique… On ne rit donc pas autant qu'on l'aura prétendu.
Le ton est à la défense de l'environnement et des droits humains, bien sûr ! mais… Le message crève l'écran, autant par le fond que par « les formes », souvent grossièrement amenées.
Je crois que plus Forcier vieillit, plus il en met et c'est souvent superflu, au point de camoufler le message. Ça aurait pu être plus caustique et moins sarcastique.
Ça reste du Forcier…

Jeudi 17 • DOLOR Y GLORIA • Pedro Almodòvar • Espagne • 2019
Une maîtrise de l'art cinématographique est encore trop faible pour définir son travail. Almodòvar est un génie du cinéma et il nous le démontre encore.
Un autoportrait ? Un témoignage ? Une confession ? Ce qu'on veut, mais c'est avant tout du grand CINÉMA !

Jeudi 17 • BIRD TALK • Xawery Zulawsky • Pologne • 2019
Le fils d'Andrej Zulawsky réalise le dernier scénario de son père. Celui qui a réalisé L'amour braque, La femme publique, Possession… pour n'en nommer que quelques-uns des plus forts en émotions.
Le fils joue entre le théâtre et le cinéma, comme son père. Il reprend d'ailleurs plusieurs de ses effets, mouvement de caméra très rapides et déplacements qui cernent les personnages.
Même s'il y a trop de caméra à l'épaule, les effets visuels sont intéressants et on sent la nouveauté. C'est parfois déjanté et violent, mais le ton y est. C'est du nouveau cinéma.

Vendredi 18 • LE JEUNE AHMED • Luc + Jean-Pierre Dardenne • France/Belgique • 2018
Il n'y avait que les frères Dardenne pour faire ce film en temps de polémique autour de l'islam et de la radicalisation.
On partage le parcours de ce jeune pris dans les filets de la religion avilissante, malgré les efforts des membres de sa famille, moins stricts face aux exigences religieuses de l'Islam et d'une enseignante qu'il juge « infidèle ».

Samedi 19 • VARDA PAR Agnès • Agnès Varda • France • 2019
Très bel autoportrait, fait à travers des causeries sur ses thèmes de prédilections : l'inspiration, la création et le partage. Un beau survol de son œuvre, inspirante et gigantesque, tout en étant d'une grande simplicité. Elle s'est inspirée de la vie et des gens…
Une artiste qui a su se renouveler, en passant du cinéma à l'art visuel, tout en explorant les tendances du moment.
Agnès Varda est morte le 29 mars 2019.

Dimanche 20 • A HIDDEN LIFE • Terence Malick • États-Unis/Allemagne • 2019
Si on exclut le fait que ce soit un drame psychologique en temps de guerre, on peut dire que le langage auquel nous a habitué Malick est bien présent. Le rythme lent qui nous permet d'apprécier l'émotivité des personnages à travers des gros plans, la qualité de l'image, de vrais tableaux… la nature et la musique sont omniprésentes et collaborent à construire l'atmosphère, nous faisant passer de la zénitude au drame… de la tendresse à la violence.
Pourquoi les nazis étaient-ils aussi cruels ?

LE FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA EST TERMINÉ !

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