jeudi 10 septembre 2020

La contrition…


La vie mensongère des adultes

Ce livre de 400 pages m'a fascinée presqu'autant que la saga précédente. Il est ici question de féminité, de sexualité, de mensonge, de tromperie, de religion et de contrition…

Elena Ferrante nous entraîne encore à Napoli, avec ses quartiers et ses personnages felliniens, où on suit Giovanna, d'une grande curiosité, qui scrute les états d'âme des gens qui l'entourent.

En toile de fond, l'Italie du Vatican, religieuse et restrictive, mais surtout traîtresse et mensongère.

Giovanna délaisse le quartier des mieux nantis pour découvrir les racines de sa famille et les gens moins polis, dans tous les sens du terme. Des gens qui rient, qui hurlent, qui pleurent, qui ne se mentent pas… et qui en arrivent même à vivre la colère et la rupture.

Elle laisse derrière elle le lustre de l'hypocrisie pour découvrir la vie, pour aller vers sa nature rebelle et nourrir son intelligence, par elle-même, à sa façon, par l'expérience.

Il y a aussi le besoin de ne pas être parfaite et avant tout, ne pas être à la merci des hommes. Il y a donc l'urgence de perdre cette virginité qui freine et du coup, devenir une fille libre et avertie. Ses propos et questionnements nous révèlent, habilement, la fausseté du discours religieux.

Nous vivions une grande époque, où on découvre bien des vérités. Tout comme Yuval Noah Harari et Amélie Nothomb, Elena Ferrante veut démystifier ce qui se cache derrière Dieu…

Série Déesse . Argile . 2015

Je travaille moi-même sur les déesses et les dieux depuis mon voyage en Inde, en 2012.