mardi 24 novembre 2020

Cinémania

Laetitia Ky, artiste ivoirienne féministe connue pour ses sculptures
réalisées à partir de ses cheveux tressés.

• La nuit des rois de Philippe Lacôte . En prison, Roman doit mourir après avoir raconté son histoire aux autres prisonniers. On lui conseille de ne pas s'arrêter jusqu'au matin, s'il veut avoir la vie sauve. À la manière des contes des mille et une nuits… on est transportés à travers le temps et les images, parfois dures, parfois magnifiques. Avec la participation de Denis Lavant, blanc dans cette prison africaine.


• La Daronne de Jean-Paul Salomé, avec Isabelle Huppert, qui s'en donne à cœur joie dans ce personnage qui se joue de son confrère et amant policier. Une « Robine des bois », qui prend aux uns pour redonner aux autres… Savoureux !

Je m'appelle humain de Kim O'Bomsawin, avec Joséphine Bacon, poète innue, qui nous fait partager sa vison de la situation des autochtones et de certaines souvenirs, qu'elle préfère trier, pour ne pas en relater de mauvais. Une belle réflexion, un bel hommage !

10 pour cent . Saison 4 . Épisode 1 & 2 . Rien de très excitant. Autant la 1ère saison était croquante, autant cette dernière est décevante.

lundi 26 octobre 2020

My Salinger Year

Sigourney Weaver et Margaret Qualley, qui joue son assistante.

J'aime beaucoup le cinéma de Philippe Falardeau*, qui n'est pas le fils de l'autre…

De belles images, qui portent l'espoir d'une jeune poète et sa relation avec un grand écrivain, qui l'encourage à écrire.

Toutefois, ce film m'a laissée un peu sur ma faim. J'y ai vu plusieurs parallèles avec Ma vie avec John F. Donavan de Xavier Dolan. Ça se joue à peu près sur le même registre, on admire un personnage célèbre et inaccessible.

Et, on a aussi une grosse tête d'affiche, Sigourney Weaver plutôt que Susan Sarandon…

* Mes 2 préférés :

La moitié fauche du frigo, 2000

Monsieur Lazhar, 2011

dimanche 11 octobre 2020

Festival du nouveau cinéma

THALASSO . Guillaume Nicloux

Michel Houellebecq et Gérard Depardieu

Mettez Michel Houellebecq et Gérard Depardieu dans une centre de thalassothérapie et vous êtes certain-es de rire. Est-ce de l'absurde ?

Quand on les voit sortir, le corps enduit de boue, où Gérard suit Michel, c'est Astérix et Obélix… Et comme eux, Michel joue le philosophe en abordant des sujets ésotériques sous un discours noyé d'éternité, tandis que Gérard, abasourdi, l'invite à tomber dans ses grands crus, sans se prendre au sérieux.

Et ce boxeur qui cherche sa mère octogénaire ayant fui le domaine conjugal avec un homme 40 ans plus jeune qu'elle, jeunesse et liberté prône-t-elle ! Michel ne veut pas la trahir auprès de son fils, accompagné de sa copine voyante à qui Michel demande une lecture de tarot. Deviendra-t-il Premier Ministre aux prochaines élections ?

On assiste à des discours sur la vie, la mort, l'amour, la politique et même la sagesse de Sylvester Stallone, qu'on aurait aperçu nu sur la plage…

Il y a des moments presque hilarants. Est-ce de l'improvisation ?


SIBERIA . Abel Ferrara

Willem Dafœ

Ici, on est dans une quête initiatique ou une rencontre avec soi-même. Willem Dafœ est tenancier sur un faîte de montagne, où passent des voyageurs avec qui il partage, comme il peut… il y a au moins l'alcool qui les réchauffe.

C'est un film sur la solitude porté par des images, parfois angoissantes, qui nous révèlent diverses facettes de sa personnalité, à travers la rencontre de personnages ayant marqué sa vie.

Les décors sont magnifiques. Des cimes enneigées aux dunes désertiques, son parcours nous ramène à son lieu de vie, dévasté, sans qu'il en semble perturbé.

Un homme en quête de sagesse…

Un film étrange, à caractère psychologique.

vendredi 2 octobre 2020

28 jours en ligne…

Ayant livré des maquettes pour la vérification, je suis partie au cinéma dans l'intention de voir 2 films, juste avant la fermeture des salles pour les 28 prochains jours. Arrivée au Cinéma Beaubien un peu en avance, ma surprise a été de découvrir que presque tous les films affichaient déjà complet.

Katerine Savard (nage papillon) dans le rôle de Nadia

J'ai donc vu Nadia, Butterfly, de Pascal Plante, sur l'univers du sport olympique. Le combat existentiel d'une jeune femme pour se refaire une vie après une carrière sportive.

On suit Nadia et son équipe lors des jeux olympiques de Tokyo. Elles y gagnent la médaille de bronze. Les scènes dans l'eau sont impressionnantes et le jeu des filles, non comédiennes, tout autant.

Ensuite, j'ai vu De Gaulle, parce que je ne pouvais pas voir Lola vers la mer… plus de siège.

Film historique et un peu trop classique et linéaire. L'apport du général pour sauver la France, ce qui n'est pas peu dire, mais quand même.

Les moments forts de ce film portent sur la relation de Charles et de sa fille Anne, trisomique, morte à l'âge de 20 ans. La Fondation Anne-de-Gaulle a été fondée en son honneur, par Yvonne et Charles de Gaulle.

Je vais donc suivre le Festival du nouveau cinéma en ligne… à défaut de pouvoir aller au Cinéma Impérial.

jeudi 1 octobre 2020

La Déesse des mouches à feu, réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette, adapté du roman de Geneviève Pettersen.

Il a fallu que je dorme pour me faire une opinion sur le film. Il est certain qu’on en sort secoués, mais j’ai été étourdie plus que séduite.
J’y allais avec des à priori et à part la drogue et le sexe, c’est maigre. De là ce besoin d’agitation au niveau de la scénographie. C'est donc le traitement visuel donne le poids dramatique. Il y a de très beaux plans, mais c’est criard et excessif, comme les ados. La fin est prévisible, même si ça n’arrive pas du côté où on l’attend.

Je ne sais pas pourquoi il y a autant de films sur les ados, sinon pour nous faire prendre conscience de leur mal-être. Comme si tout le monde se donnait le mot. Est-ce un signal d'alarme ?

Il va de soi que ces jeunes n’ont pas le feu sacré qu’on avait, qu’ils se cherchent et qu’ils se perdent plus qu’ils se trouvent. Je constate d’ailleurs que ça touche beaucoup plus que cette nouvelle génération. Tous les marginaux qui nous ont suivis en sont ressortis écorchés et un peu perdus. On a beaucoup rêvé et eux ne veulent pas se réveiller…

À voir en ayant pris une bonne grande respiration ou après une longue marche. Heureusement, j’y suis allée à pied…


La veille, j'ai vu La bonne épouse, pour Juliette Binoche, évidemment ! Vraiment rien à en dire, si ce n'est que la femme française a décidé de se libérer, en se référant à mai 68… Vaut mieux tard que jamais.
On se demande quand même à qui s'adresse ce film, où la religieuse, Noémie Lvovsky, un peu rebelle et géniale, lance son voile à la toute fin…


lundi 21 septembre 2020

Emmanuel et Zébrina…

Photo : Yves Renaud / TNM

Comment qualifier le jeu de ce comédien de grand talent sans tomber dans l'adulation ?

Une heure et demie, seul sur scène, sans jamais trébucher sur son texte, sans jamais perdre l'accent que le personnage du bibliothécaire hollandais exige… sans jamais s'égarer…

Emmanuel Schwartz est un grand personnage scénique. On le suit dans son enquête de la Hollande à l'Allemagne, en Angleterre, en Australie, en Chine… à découvrir de nouvelles pièces à conviction; à nous intriguer d'un indice à l'autre, à la recherche de cet usager dont le livre a été retourné et emprunté 133 ans plus tôt.

La mise en scène de François Girard, empreinte de créativité, nous met dans l'ambiance d'une histoire qui devient un grand divertissement.

jeudi 10 septembre 2020

La contrition…


La vie mensongère des adultes

Ce livre de 400 pages m'a fascinée presqu'autant que la saga précédente. Il est ici question de féminité, de sexualité, de mensonge, de tromperie, de religion et de contrition…

Elena Ferrante nous entraîne encore à Napoli, avec ses quartiers et ses personnages felliniens, où on suit Giovanna, d'une grande curiosité, qui scrute les états d'âme des gens qui l'entourent.

En toile de fond, l'Italie du Vatican, religieuse et restrictive, mais surtout traîtresse et mensongère.

Giovanna délaisse le quartier des mieux nantis pour découvrir les racines de sa famille et les gens moins polis, dans tous les sens du terme. Des gens qui rient, qui hurlent, qui pleurent, qui ne se mentent pas… et qui en arrivent même à vivre la colère et la rupture.

Elle laisse derrière elle le lustre de l'hypocrisie pour découvrir la vie, pour aller vers sa nature rebelle et nourrir son intelligence, par elle-même, à sa façon, par l'expérience.

Il y a aussi le besoin de ne pas être parfaite et avant tout, ne pas être à la merci des hommes. Il y a donc l'urgence de perdre cette virginité qui freine et du coup, devenir une fille libre et avertie. Ses propos et questionnements nous révèlent, habilement, la fausseté du discours religieux.

Nous vivions une grande époque, où on découvre bien des vérités. Tout comme Yuval Noah Harari et Amélie Nothomb, Elena Ferrante veut démystifier ce qui se cache derrière Dieu…

Série Déesse . Argile . 2015

Je travaille moi-même sur les déesses et les dieux depuis mon voyage en Inde, en 2012.


samedi 29 août 2020

TENET


Le titre illustre bien le propos, qui porte sur l'inversion du temps… Ce n'est pas aussi subtile que dans Inception, qui était spectaculaire pour ses effets spéciaux.

Ici, le spectaculaire vient du fait que tout est tourné en décor naturel, à couper le souffle, parfois grandiose ! Mais, puisqu'il y a toujours un mais, étant un film d'ACTION… les scènes où s'inverse le temps ne sont que celles de combat, encore faut-il apprécier… ce qui n'est pas mon cas.

Bref ! John David Washington n'est pas tombé très loin de l'arbre et il a la démarche de son père. Talentueux, tout comme… il incarne le protagoniste, meneur de mission pour sauver la planète. Il était tout aussi remarquable dans BlacKkKlansman, sous un autre registre. Il a également joué un élève de Malcom X dans le film du même nom, toujours de Spike Lee.

Il est accompagné de Robert Pattinson, agent spécial, parfois à l'allure un peu chic négligé, que je n'avais jamais vu jouer. Personnage intéressant, qu'on devine complice, tout en étant secret.

Kenneth Branagh y joue l'homme tout puissant qui tient le sort de l'humanité entre ses mains. Son jeu est théâtral, presque démoniaque, impressionnant !

Le scénario recèle quelques belles astuces, qui nous font apprécier le film malgré les pétarades et les courses folles, dans tous les sens (…). En plus d'écrire et de réaliser, Christopher Nolan produit son film.

Création du logotype : Par Syncopy Films

https://mzprod.s3.amazonaws.com/uploads/photo/file/362671/large_fedd14a33c01a1e0be49f7cf320a34e5-tenet-logo-nolan.jpg

marque déposée : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?curid=13191698

samedi 22 août 2020

Un cœur nomade

Quel beau parcours urbain littéraire et pictural !
Dany Laferrière nous offre un de ses romans graphiques
à sa taille, grandiose !
Il nous fait voyager de Port-au Prince à Montréal,
en passant par Miami et de Montréal à Paris…
Sensibilité et générosité.





dimanche 16 août 2020

Femme(e)


Le film qui nous fait sourire, pleurer, crier, si on le pouvait… qui nous fait prendre conscience du manque de liberté que subissent les femmes dans le monde.

On partage leur vision d'elles-mêmes, du regard des autres, de leur relation avec les hommes, de leur sexualité, de la violence qui les détruit ou les rend plus fortes, de l'exploitation et de la traite humaine, mais aussi de l'amour…

On en retient leur force et leur courage. Touchant, émouvant, déchirant, éprouvant, révoltant !

Il n'y avait que des femmes dans la salle de cinéma. Ce sont pourtant les hommes qui doivent voir ce film…

dimanche 9 août 2020

Enfin de l'art…

Encoder/Décoder . Expérience interactive . 2020

Je suis allée à l'Arsenal, surtout pour voir Cercanìa de Rafael Lozano-Hemmer. Une expérience immersive qui nous baigne dans une atmosphère sonore et visuelle. Mes vidéos ne sont pas très représentatives…

J'ai apprécié tout autant la collection permanente qui présente des artistes jeunes et créatifs.

Graham Caldwell . Compound Eye . 2008


Faig Ahmed . Gautama . 2017
Tapis de laine fait à la main . 284 x 378 cm

Xu Zhen . Under Heaven . 2015
Huile sur toile, aluminium . 250 x 180 x 14 cm

Juliana Cerqueira Leite . Cinq à sept 1 . 2017
Hydrocal, plâtre, acier, pigments
54,34 x 55,88 x 177,80 cm






dimanche 19 juillet 2020

Nuestras madres


Un film de César Diaz, qui nous présente ces femmes qui ont subi des violences pendant la guerre civile au Guatemala. Elles témoignent et dénoncent leurs agresseurs pour retrouver leur dignité et pouvoir récupérer les corps des hommes dont elles partageaient la vie.
On est touché-es par leur histoire et choqué-es par tant d'inhumanité.

Nous étions 2 dans la salle, donc un grand respect des consignes de distanciation physique…

dimanche 12 juillet 2020

Suspect # 1

Alain Olivier . Photo : La Presse

Je tiens d'abord à saluer l'extraordinaire détermination dont a fait preuve Alain Olivier, que j'ai eu la chance de rencontrer. Il sortait tout juste de cet enfer, une histoire choquante par le manque d'humanisme dont il a souffert pendant 8 ans.

Il s'est donné comme mission de dénoncer l'injustice dont il a fait l'objet pendant toutes ces années passées dans une prison de Thaïlande, suite à une machination orchestrée par la GRC…

Il a tout fait pour dénoncer les autorités… dont rencontrer les journalistes et écrire son histoire avec l'aide de Normand Lester : Prisonnier à Bangkok.

De fil en aiguille, les journaliste se sont intéressé à cet emprisonnement illégal d'un Québécois en Thaïlande, qu'on préférait laisser crever plutôt que de voir éclater la vérité. De Pierre Foglia à François Lévesque, de Victor Malarek à Daniel Roby, on dévoile enfin la vérité toute crue et hallucinante…

Photo : Les Films Séville

Le jeu d'Antoine Olivier Pilon est criant de vérité, démarche, mimique, regard, tout nous rappelle Alain… qu'on voudrait pouvoir aider, mais il a réussi presque seul à confronter cette immense machine que représentent les autorités.

Bravo Alain ! et profite maintenant de ta liberté.

vendredi 22 mai 2020

l'aventure…


Guillaume Dulude, docteur en neuropsychologie, est le type parfait de l'aventurier. TRIBAL est une série, en 7 épisodes, qui nous permet de le suivre dans des tribus nomades d'Afrique et d'Asie. C'est tout simplement fascinant. Son approche est simple, passer quelques jours avec les gens pour partager leur quotidien et leurs coutumes.
Il était chez les Orang Rimba (hommes de la forêt) en Indonésie et ça m'a ramenée en Amazonie… Il y a vraiment beaucoup de similitudes, tant au niveau des coutumes que de l'environnement.

Photo peinte : Éliésé et son père
La tête ornée de plumes, avec la famille dans la Maloca,
l'habitation traditionnelle.

Pour suivre Guillaume : www.tv5unis.ca/tribal/saisons/1

dimanche 17 mai 2020

souvenir… souvenir…

Salar de Uyuni . Bolivia . 2018

Je rêve du prochain voyage, sur les traces de l'aventure humaine et de la mutation des peuples…

mercredi 6 mai 2020

Encore un souvenir…

En pleine campagne marocaine…
Photo : Dominique Pireyre

Je reste dans les souvenirs de voyage, le temps étant encore au confinement…
Par contre les échanges virtuels sont dans l'air et les réseaux sont parfois ralentis, les images plus flous, les coupures fréquentes, on s'y fait aussi. Ça met notre adaptabilité à l'épreuve, ce qui n'est pas plus mal.
Je crois sincèrement que seuls les gens déjà sensibilisés adopteront un style de vie différent après cette pandémie.

On dit que l'homme* est le seul animal à tomber dans le même piège plus d'une fois.

* Lire humain, par contre si on est humain, c'est qu'on a surpassé le stade animal (…).

Note : Ce blog a démarré au Maroc en 2008. Il faut allé au tout début pour lire les publications qui racontent mon séjour jusqu'en 2016.

vendredi 1 mai 2020

les voyages…

Konso . Éthiopie

Devrons-nous arrêter de voyager ? Autant pour la protection de l'environnement que pour éviter la propagation des virus d'un pays à l'autre…
Ma démarche artistique s'alimente des voyages depuis toujours… Ma vie repose sur l'exploration du monde et de l'enseignement que je reçois en côtoyant des peuples et leurs différences.
Il faudra apprendre à vivre autrement.

Voir le carnet de voyage en Éthiopie :

https://morinarte.com/ethiopie/

http://morin-arte.blogspot.com/2013_03_23_archive.html

samedi 11 avril 2020

soi en soi…


Une belle occasion d'apprendre à être bien avec soi-même…

mardi 7 avril 2020

Positivisme !

Une coccinelle en route vers la gloire . 2016

Je suis sortie assez tôt ce matin pour éviter qu'il y ait trop de monde dans la rue et les commerces. Tentative réussie ! Ce calme qui s'ajoute au soleil est un bienfait incroyable ! 
Je suis désolée pour les pessimistes, mais je ne peux m'empêcher de voir les côtés positifs de cette pandémie. Depuis que l'activité humaine est en pause, l'air s'est purifié. Le sentez-vous, moi je tousse moins… On consommera plus localement, on travaillera plus de chez-soi, on s'occupera plus les uns des autres, on trouvera plus de plaisir dans la simplicité et je l'espère, on consommera moins, tout simplement. Est-ce qu'on voyagera moins ?
Les valeurs redeviendront plus humaines. Moins de matérialisme aiderait à sauver la planète et ses habitant-es… ouais, c'est nous ça !

Note : Je dois absolument souligner la réponse du 1er ministre François Legault à une petite fille inquiète : « Oui, je confirme que la Fée des dents assure un service essentiel et je rassure les parents, elle est immunisée contre la COVID-19. »

dimanche 22 mars 2020

moi et l'autre…

distanciation sociale . bôlac . été 2012

Je vis le confinement à l’année… étant travailleuse autonome, je trouve mes contrats principalement par internet. Je tire une très grande satisfaction du fait de travailler chez-moi. Le télétravail permet la concentration et l’efficacité, en plus d’un horaire adapté au rythme de vie de chacun-e. En hiver, je surveille le thermomètre pour aller faire mes courses, à proximité, quand le mercure oscille entre -1° et 1.
Ce temps de restriction me permet donc de prendre plus de temps pour des projets personnels et pour régler des choses laissées en suspens. Il va de soi qu’en temps normal, lire sans pandémie, ma préoccupation est de gagner ma vie. En ce moment, où la priorité est la santé et que je suis artiste, je vais consacrer plus de temps à des activités créatives.
N’ayant pas de symptôme et n’étant pas d’une nature peureuse, je ne vis pas l’anxiété qui semble atteindre la population plus rapidement que le virus. Je sors donc pour aller faire mes courses tout en étant prudente. Étant cinéphile et ne pouvant plus jouir du grand écran, je consomme via internet. Et j’ai aussi plus de temps pour lire.
Je suis épatée par la pro-activité du gouvernement québécois. On peut aussi constater que le milieu de la santé développe des mesures plus souples pour contrer la propagation du virus, dont l’hôpital dans l’hôpital à Notre-Dame.
On peut donc déjà dire que la face du monde va changer, nos préoccupations seront d’ordre communautaire plus que monétaire. Enfin ! Il fallait qu’une pandémie menace le monde pour qu’on réagisse.
Je vais aussi commencer un beau grand ménage du printemps qui me permettra d’assainir mon lieu de vie, tout ça avec l’arrivée du soleil. On pourra ouvrir les fenêtres, puisque la qualité de l’air s’améliore en parallèle à la baisse de l’activité humaine…
Aura-t-on compris qu’il est temps d’être bien avec soi-même plutôt que de se perdre dans la consommation et le divertissement ?
Je souhaite donc la santé à tout le monde et du plaisir à rester chez-soi, à la découverte de soi.

dimanche 8 mars 2020

14 jours 12 nuits


Captures d'écran

Un très beau film de Jean-Philippe Duval, réalisé en partie au Vietnam, ce qui donne déjà des images sublimes…
Une histoire émouvante où se créent des liens autour des thèmes de l'adoption et de la mort.
On se rend compte, encore une fois, à quel point on est privilégié-es de vivre dans un pays où les femmes sont traitées égales à l'homme. Pour celles qui en doutent encore, allez voir ce film.

mardi 25 février 2020

MAFIA INC


Marc-André Grondin . Sergio Castellitto

Un vrai film de bandits, sans oublier les références au Parrain de Coppola et même au jeu de Pacino par Sergio Castellitto… excellent malgré tout.
C'est d'ailleurs un très bon film, à tous les niveaux, mais quelle violence ! ben oui ! c'est la mafia, celle de Montréal en plus. Difficile d'imaginer qu'on puisse être aussi cinglants… et sanglants… Bouh !
Toutefois, la fin est génial ! Un clin d'œil qui se veut humoristique, mais qui porte tout de même à réfléchir…


vendredi 21 février 2020

Danse Beethoven


Les Grands Ballets se sont donnés le mandat de célébrer le 250e anniversaire de la naissance du plus grand des romantiques, le fougueux Beethoven, qui a marqué la musique par son modernisme.
On assiste à 2 de ses grandes symphonies : la 5e, chorégraphiée par Garreth Smith, mettant en scène tout le grandiose de la personnalité du compositeur, par le ballet lui-même, les costumes, l'éclairage et naturellement, la performance de la troupe au grand complet. On est parfois dans le tape-à-l'œil, le débordement, l'aveuglant, mais c'est du Beethoven… et son énergie transparaît.
Pour la 7e, chorégraphiée par Uwe Scholz, on reste dans un classicisme plus géométrique et encore là, la troupe excelle par sa maîtrise de la technique classique.
Ce grand humaniste a laissé une œuvre impressionnante malgré la surdité qui l'a frappé à l'âge de 27 ans. Il a poursuivi son travail pendant encore 30 ans, sans même pouvoir entendre ses compositions. Ahurissant !


jeudi 13 février 2020

Les Misérables


Les fiches du cinéma

« Qui n'est pas capable d'être pauvre n'est pas capable d'être libre.» Victor Hugo

La nature humaine n'a pas beaucoup changé depuis 1862…
Un film coup de poing qui révèle toute la cruauté à laquelle sont confrontés ces jeunes qui grandissent dans un contexte qui les oblige à se livrer à la violence pour se défendre, pour se venger des injustices qu'ils vivent au quotidien.
Des policiers pourris, représentants de « l'ordre », qui les méprisent, les maltraitent sans remords. C'est de la grande bêtise « inhumaine ».
La vie dans La Cité, enclave dans une ville qui ne tient pas compte de la réalité de sa population Néo-Française.
On en sort ébranlé-es… même écœuré-es par ce manque d'humanisme, qui ne fera que continuer de se perpétuer…

vendredi 7 février 2020

Lhasa

© Tshi

Danse Lhasa Danse est un bel hommage mis en scène par PPS Danse, 10 ans après la mort de cette grande âme nomade.
Un spectacle où les arts vivants se conjuguent à l'unisson : le chant, la musique et la danse.
Certains pièces sont d'une grande émotivité, particulièrement celles en espagnol interprétées par Bïa et en anglais par Alexandre Désilets. Ils savent rendre la musicalité qui faisait la particularité de la voix de Lhasa.
La danse de PPS est contemporaine et sait se marier à l'atmosphère musicale de Lhasa. À noter la performance de Myriam Allard, tant dans l'adaptation du flamenco que l'utilisation de ses costumes, qui deviennent des accessoires. Sara Harton, toute menue, se démarque aussi par son agilité. Betty Bonifassi et Karen Young font partie des interprètes.
J'ai connu Pierre-Paul Savoie vers la fin des années 80, alors qu'il était danseur et moi graphiste au secteur culturel. On fréquentait les mêmes personnes et les mêmes lieux, un peu dans la marginalité.
Il n'a pas changé, toujours aussi charismatique et attachant.
Je souhaite encore beaucoup de succès à la compagnie PPS Danse.

dimanche 2 février 2020

Papicha


Un film de Mounia MeddourDes jeunes filles libres, du moins qui le croient, dans une Algérie empreinte de restrictions et de machisme, et parfois contraintes à se soumettre à ce dictat patriarcal.
On partage leur joie de vivre, de courte durée, et les violences qu'elles doivent subir pour éviter l'endoctrinement.
Un film à voir pour comprendre pourquoi beaucoup de femmes dans le monde essaient de s'extraire des obligations dictées par une religion encore trop punitive.

mercredi 29 janvier 2020

DANSE / DANSE

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Photos : Marie Chouinard

On passe par toutes les émotions sur le thème du corps, du plaisir à la souffrance, des symboliques de la forme, du son… des références à « L'après-midi d'un faune ».
On aime, on joue, on jouit, on se bat, on baise, on rit, on pleure… On souffre avec ces êtres à la fois animal et humain.
La référence aux personnes diminuées physiquement ou mentalement, dépendantes d'un sauveteur ou d'un prédateur…
Marie Chouinard nous amène dans un univers où l'émotion est forte. C'est de l'art vivant, théâtral, sonore, visuel et contemporain, de la performance… toutes les variations de l'art.

mardi 28 janvier 2020

IMAGINE VAN GOGH




IMAGINE VAN GOGH . L'Arsenal

Une expérience immersive, tant en image qu'en musique, avec des pièces de grands maîtres classiques.
C'est toutefois l'audace et le talent de Van Gogh dont il est question. Il peignait de traits spontanés tout en étant précis. Baigné-es dans l'immensité de ses tableaux, au sens de la grandeur de son œuvre, même si ici ce sont des projections murales qui nous englobent totalement, on ne peut rester indifférent-es à la force que dégage son travail.
Il est dommage que les tableaux s'enchaînent aussi rapidement. On voudrait se vautrer dans les scènes, les formes, les couleurs…
Un talent précoce pour son temps. Cet homme, qu'on a dit fou maintes fois, devait être Asperger, syndrome méconnu à l'époque.