mardi 28 juin 2022

Elvis et…


Comment ne pas être sensible à la vie de cet artiste, un monstre musical, qui a vu naître toute une génération, la mienne.

Sa musique mêle blues et country, le rockabilly, une des racines du rock'n'roll ayant émergé au début des années 1950. Les stations de radio consacrées à la country refusent de le diffuser parce qu'il chante comme un Afro-Américain.

Elvis Aaron Presley est né en  à Tupelo dans l'État du Mississippi. Il a grandi sous l'influence de la musique afro-américaine, ce qui fera d'ailleurs de lui « le blanc qui joue de la musique de Noirs ». Un grand talent auréolé d'un grand besoin de liberté aura marqué sa carrière au point qu'on veuille le faire disparaître de la scène, sous prétexte qu'il influence la jeunesse et surtout les jeunes filles, jusqu'aux et moins jeunes (…).

Des scènes très touchantes le dépeignent comme celui qui vit pour la musique et son public. Il aura été adulé, mais surtout manipulé jusqu'à l'esclavage, par son gérant le Colonel Parker, interprété par Tom Hanks. Son père Vernon a aussi collaboré à sa déchéance, tout aussi avide d'argent et sous l'emprise de Parker.

Elvis aurait voulu prendre son indépendance, mais Parker avait tout calculé pour le tenir jusqu'à son dernier souffle. C'est à en pleurer…

Il faut noter le jeu d'Austin Butler, tout aussi craquant qu'Elvis pouvait l'être. Jeu convainquant !

On se sort pas de ce film sans être secoué.e par la tristesse du dénouement de la vie de ce King. C'est injuste !

Voir Elvis ici sur avec ses musiciens en 1968, sur une petite scène intimiste. Naturel et sans prétention, une grande assurance qu'il a eu le temps d'acquérir.




Compétiton officielle . Mariano Cohn et Gastón Duprat

On rit, avec Antonio Banderas et Penélope Cruz comment passer à côté… Une satire sur l'univers du cinéma et du jeu, de l'égo et de tout le flafla…
Oscar Martinez joue aussi l'acteur Argentin sur lequel le succès n'a aucune emprise.
C'est intelligent et drôle.

dimanche 19 juin 2022

Van Gogh et Frida…

Il va de soi que ces 2 artistes ont vécu à des époques différentes avec des contraintes bien distinctes. Toutefois, on doit l'admettre, les 2 ont beaucoup souffert.

Quant aux expositions, des expériences immersives, même si on aime Frida, l'expérience ne porte que sur sa vie. Grande déception, aucune de ses œuvres n'est présentées dans cette expo.

Quant à Van Gogh, on est servi à souhait…






et pour Frida…









Vernon Subutex

Paul Ahmarani, David Boutin étendu et Dominique Quesnel

Un moment hilarant, quand une troupe de Bunnies vient danser sur la musique de Vernon.

La finale où Vernon témoigne de sa dégringolade.

Si vous avez envie d’un grand divertissement, subversif, parfois hilarant et surtout intelligent, ne manquez pas ce spectacle à l’Usine C.

Inspirée du 1er tome d’une trilogie urbaine, écrite par Virginie Despentes, on pourrait croire à la version parisienne de « La bête et sa mère » de David Goudreault. Les 2 œuvres ont été écrites au même moment. Il va de soi que l’histoire n’est pas la même, mais le contexte et l’atmosphère, jusqu’au protagoniste Vernon, joué par David Boutin, se ressemblent.

Une distribution qui nous en met plein la vue, sûrement épuisée après ces 3 heures d’intensité théâtrale. Sauf Vernon, les comédiens se prêtent à plus d’un rôle. On peine parfois à les reconnaître, tant les registres sont éloignés les uns des autres.

Je ne suis pas du tout fanatique d’Anne-Marie Cadieux, qui joue toujours sur le même ton sec et saccadé, mais ici, elle se donne entièrement pour nous fait rire aux éclats. Pour une fois, son rythme et sa cadence s’appliquent à merveille à son personnage principale, riche et fofolle et accro au sexe, en quête de sensations fortes.

À droite sur la 2e photo, Paul Ahmarani en Bunny (…). Lui par contre, sait toujours adopter le ton juste à chacun de ses personnages. Je souligne aussi la performance de Dominique Quesnel, que je n'avais jamais vue au théâtre. Elle est vraiment dans son élément.